Le
Projet JatroREF ( www.jatroref.org) est un projet émanant d’un bureau d’étude Français ; l’Institut de Recherche et d’Application des
Méthodes de développement IRAM basé à Montpellier.
Ce projet mis en œuvre dans quatre pays de l’Afrique de l’Ouest : Benin, Burkina Faso, Sénégal et Mali a été initiée face à l’engouement pour le développement de la filière jatropha. Le projet s’inscrit dans une dynamique de construction de référentiels technico-économiques sur le jatropha afin d’en établir sa viabilités socio-économiques et la durabilité environnementale. Le projet a mis en place des pôles d’expertise lié à des thématiques au sein desquelles les recherches (études, stages) se mènent afin de produire les connaissances scientifiques. La présente étude s’inscrit dans les activités du pôle d’expertise intitulé, « insertion du Jatropha dans les systèmes de production paysans ». L’objectif de l'étude est d'abord de donner la parole aux paysans afin qu’ils donnent leur point de vue sur l'innovation. En outre il s'agit d'analyser actuellement la place du jatropha dans les exploitations familiales agricoles de Mangodara après quelques années d’introduction. De manière rétrospective, nous avons enquêté 218 producteurs dans 18 villages sur 35 de la commune de Mangodara.
Les résultats de notre étude ont révélé un désintérêt croissant au sein des exploitations agricoles de la plantation et de l’entretien des champs de jatropha. Le désintérêt du jatropha se caractérise par une faiblesse au niveau des opérations d’entretien des parcelles. Environs 36% des enquêtés n’apportent aucun soin à leur parcelle de jatropha. La taille des plants du jatropha est pratiquée par seulement 2% des enquêtés.32% des enquêtés font des opérations de désherbage. Les motivations pour la plantation du jatropha pour 97, 2% soit 212 producteurs étaient le gain de revenu additionnel. L’association avec les cultures de rentes ou vivrières était le mode de culture le plus répandu (52%). Ceux qui avaient le jatropha comme seule culture sur leur terrain (type verger) représentent 43% des enquêtés, contre 6% des producteurs l’utilisaient comme haie vive. En définitive la culture du jatropha a peu d’impact économique sur la vie des enquêtés Par contre la plante ne concurrence pas le système de production actuelle des exploitations agricoles car les producteurs vont des choix raisonnés.
Mots clés : innovation ; exploitations familiales, jatropha Curcas, Burkina Faso
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