mardi 14 octobre 2014

Forum des Jeunes Francophones : jeunes, paix et développement durable en Francophonie : l’avenir en face,

Le forum  des Jeunes Francophones s’est ouvert ce jeudi 08 octobre 2014 à l’hôtel N’gor Diarama de Dakar au Sénégal. Intitulé, jeunes, paix et développement durable en Francophonie : l’avenir en face, ce forum a réuni plus 250 jeunes venus des différents pays de l’espace Francophone. Porteurs  d’initiatives sélectionnées, jeunes chefs d’entreprise, porteur de projet dans  le domaine de l’environnement, de l’agriculture, du tourisme , de l’artisanat et de la culture , les jeunes Francophones se sont retrouvés  à Dakar pour échanger, poser les diagnostiques et formuler des recommandations en vue du prochain sommet des pour les chefs d’états et de gouvernement qui se réuniront en fin novembre à Dakar. Cette rencontre des dirigeants est consacrée aux femmes et aux  jeunes.

Ouvert à Dakar sous l’égide du Ministre de la jeunesse et de la construction citoyenne,  ce forum de Dakar débuté par la présentation de la situation de l’emploi des jeunes. La présentation a été faite par Dr  Ibrahima Hathie. En somme la question de l’emploi des jeunes est d’une actualité  et est crucial dans bon nombre de pays qu’ils soient francophones ou non. Ce dernier souligne que le chômage des jeunes constitue une bombe à retardement  et le chômage affecte les conditions de vie des jeunes et surtout leur dignité. Pour Dr Hathie , les affres du chômage maintiennent l’individu dans la dépendance. La conséquence du chômage sont connut : migration, exode etc. …


En choisissant de traiter de la thématique de l’emploi des jeunes et des femmes au prochain 15ème sommet de la francophonie prévu en fin novembre à Dakar, la francophonie a décidé de ne pas se voiler la face eu égard à l’urgence de la situation.
Pour Dr Hathie, par d’emploi des jeunes pour quels profil de jeunes ?jeunes vendeurs à la sauvette dans les capitales francophone d’Afrique ? Jeunes diplômé ? Jeunes chômeurs ? Jeunes innovateurs  en technologies numérique?
Comment aborder la question face à sa diversité et sa complexité ? Parler du chômage des jeunes et de ses implications sur l’avenir des espaces francophones, c’est enfoncer une porte déjà ouverte.  Car la sonnette d’alarme a été tiré depuis des années et confirmé par l’UEOMA lors de  la rencontre des experts  en juillet 2014  qui disait à propos « le chômage très élevé des jeunes menace l’avenir de l’Afrique ». Mais que sont les constats  qui s’imposent ?
Selon le conférencier :
·         Aujourd’hui la croissance économique est forte en Afrique francophone mais la création d’emploi ne suit guère pour les jeunes.
·         La population active est en croissance et le nombre de jeunes ne cesse de croître
·         17 millions  de jeunes chaque année sont à la recherche d’emploi
·         Selon la projection, en 2050, ce sera 36 million de jeunes chaque année
·         L’urbanisation ne s’accompagne pas d’une industrialisation
·          une grande proportion de la population est toujours active dans l’agriculture
·         Le chôme touche plus les zones rurales ou il le  un sous-emploi est  chronique
·         Les femmes sont dans les activités marginales.
Que faire face à ce tableau peint et peu reluisant.  Pr Dr Hathie, des réponses ont déjà été donne mais elles n’ont pas toujours été à la hauteur des attentes car le chômage des jeunes est un problème complexe qui doit être traité d’une manière holistique. Les ministères des jeunesses ou les structures en charge des jeunes ne suffisent pas à relever les défis. 
Comme solution, Dr Hathie propose de repenser la question de l’emploi des jeunes car elle est liée à l’activité économique. Comme proposition d’alternative, ce dernier souhaite un investissement dans l’agriculture par sa  transformation.
La transformation de l’agriculture passe par la modernisation des exploitations exploitation, l’augmentation de la productivité, explorer le potentiel de transformation des produits vivriers. Comme solution, il faut former les jeunes et prendre en compte les dynamique territoriales dans les approches qu’elles soient filière ou chaîne de valeurs. En aval Dr Hathie  souhaite l’appui à la création de PMI/PME.   L’accès à l’information des jeunes  ruraux et urbains sur les opportunités disponibles  est à améliorer, le contrôle des ressources est un facteur en prendre en compte. Souvent sur la question du foncier les aménagements ne font pas la part belle aux jeunes et aux femmes.
En dernier ressort pour tout gouvernant  comment relever le défi de l’approche de création d’emploi à un coût acceptable et durable pour les jeunes ? En conclusion Dr Hathié propose, d’autonomiser les jeunes, de les écouter, de les impliquer comme décideurs dans les processus dès leur conception.

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