Le
forum des Jeunes Francophones s’est
ouvert ce jeudi 08 octobre 2014 à l’hôtel N’gor Diarama de Dakar au Sénégal.
Intitulé, jeunes, paix et développement durable en Francophonie : l’avenir
en face, ce forum a réuni plus 250 jeunes venus des différents pays de l’espace
Francophone. Porteurs d’initiatives
sélectionnées, jeunes chefs d’entreprise, porteur de projet dans le domaine de l’environnement, de
l’agriculture, du tourisme , de l’artisanat et de la culture , les jeunes
Francophones se sont retrouvés à Dakar
pour échanger, poser les diagnostiques et formuler des recommandations en vue
du prochain sommet des pour les chefs d’états et de gouvernement qui se
réuniront en fin novembre à Dakar. Cette rencontre des dirigeants est consacrée
aux femmes et aux jeunes.
Ouvert à Dakar
sous l’égide du Ministre de la jeunesse et de la construction citoyenne, ce forum de Dakar débuté par la présentation
de la situation de l’emploi des jeunes. La présentation a été faite par Dr Ibrahima Hathie. En somme la question de
l’emploi des jeunes est d’une actualité
et est crucial dans bon nombre de pays qu’ils soient francophones ou
non. Ce dernier souligne que le chômage des jeunes constitue une bombe à
retardement et le chômage affecte les
conditions de vie des jeunes et surtout leur dignité. Pour Dr Hathie , les
affres du chômage maintiennent l’individu dans la dépendance. La conséquence du
chômage sont connut : migration, exode etc. …
En
choisissant de traiter de la thématique de l’emploi des jeunes et des femmes au
prochain 15ème sommet de la francophonie prévu en fin novembre à
Dakar, la francophonie a décidé de ne pas se voiler la face eu égard à
l’urgence de la situation.
Pour Dr
Hathie, par d’emploi des jeunes pour quels profil de jeunes ?jeunes
vendeurs à la sauvette dans les capitales francophone d’Afrique ? Jeunes
diplômé ? Jeunes chômeurs ? Jeunes innovateurs en technologies
numérique?
Comment
aborder la question face à sa diversité et sa complexité ? Parler du
chômage des jeunes et de ses implications sur l’avenir des espaces
francophones, c’est enfoncer une porte déjà ouverte. Car la sonnette d’alarme a été tiré depuis des
années et confirmé par l’UEOMA lors de
la rencontre des experts en
juillet 2014 qui disait à propos
« le chômage très élevé des jeunes menace l’avenir de l’Afrique ».
Mais que sont les constats qui s’imposent ?
Selon le
conférencier :
· Aujourd’hui la croissance économique est forte en Afrique francophone mais la création
d’emploi ne suit guère pour les jeunes.
·
La
population active est en croissance et le nombre de jeunes ne cesse de croître
·
17
millions de jeunes chaque année sont à
la recherche d’emploi
·
Selon
la projection, en 2050, ce sera 36 million de jeunes chaque année
·
L’urbanisation
ne s’accompagne pas d’une industrialisation
·
une grande proportion de la population est
toujours active dans l’agriculture
·
Le
chôme touche plus les zones rurales ou il le
un sous-emploi est chronique
·
Les
femmes sont dans les activités marginales.
Que faire
face à ce tableau peint et peu reluisant.
Pr Dr Hathie, des réponses ont déjà été donne mais elles n’ont pas
toujours été à la hauteur des attentes car le chômage des jeunes est un
problème complexe qui doit être traité d’une manière holistique. Les ministères
des jeunesses ou les structures en charge des jeunes ne suffisent pas à relever
les défis.
Comme
solution, Dr Hathie propose de repenser la question de l’emploi des jeunes car
elle est liée à l’activité économique. Comme proposition d’alternative, ce
dernier souhaite un investissement dans l’agriculture par sa transformation.
La
transformation de l’agriculture passe par la modernisation des exploitations
exploitation, l’augmentation de la productivité, explorer le potentiel de
transformation des produits vivriers. Comme solution, il faut former les jeunes
et prendre en compte les dynamique territoriales dans les approches qu’elles
soient filière ou chaîne de valeurs. En aval Dr Hathie souhaite l’appui à la création de
PMI/PME. L’accès à l’information des
jeunes ruraux et urbains sur les
opportunités disponibles est à
améliorer, le contrôle des ressources est un facteur en prendre en compte.
Souvent sur la question du foncier les aménagements ne font pas la part belle
aux jeunes et aux femmes.
En dernier ressort pour tout gouvernant comment relever le défi de l’approche de
création d’emploi à un coût acceptable et durable pour les jeunes ? En
conclusion Dr Hathié propose, d’autonomiser les jeunes, de les écouter, de les
impliquer comme décideurs dans les processus dès leur conception.
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