vendredi 14 mars 2014

Quelle modèle exploitation familiale défendons-nous ?

Ce 08 mars 2014 , point besoin de rappeler la contribution  des femmes  dans les secteurs  clés  de la vie nationale : éducation, santé, agriculture, politique.

 Cependant au-delà de l’aspect festive   critiqué  (défilé, tenue, soirée de gala)  et des conférences, des interrogations m’ont  traversés l’esprit. Nous célébrons l’Année Internationale de l’Agriculture Familiale au Burkina , et dans le monde. J’étais convaincu  que le plaidoyer pour les organisations paysannes au niveau nationale sera  de mettre ce thème au cœur de la célébration de la journée. Pourquoi Pas ?  Les organisations paysannes et la société civile avaient donnés le ton en novembre 2013 lors du forum sur les exploitations familiales, l’union Africaine  en Janvier 2014, en déclarant lancer officiellement l’année. Qu’importe,  le thème national sur l’accès au financement des femmes est n'en n'est pas moins opportun. Mais un peu de synergie entre les  ministères  de la promotion de la  femme et du genre ,  
celui  de l’agriculture  et les organisations paysannes et la société civiles n’aurai fait du  mal à personne. En cette journée, hommage aux femmes vaillantes de mon pays dont l’espoir de meilleures  condition de vie  est lointain mais se profile à l’horizon, j’avoue au regard de la réalité de mon cher Faso, qu’il y a matière à réfléchir.

Tous que nous sommes,  sommes  engagés et favorables à dans la défense de l’exploitation familiale,  mais posons-nous la question  de quelle exploitation  familiale défendons nous ? Partant du constat que :
·         80% de la population vivent en  milieu rural dont au  moins 65% de femmes qui consacrent les trois quarts de leur temps aux activités agricoles
·         les hommes  dirigent  91,3%  des  ménages  agricoles  et  les  femmes  8,7%. 
Agricultrices dans un village du Burkina
crédit photo : Jatroref 
Je pense que la situation des femmes en agriculture au Burkina, s’améliorent mais en voulant défendre un système de production agricole il est de bon ton de montrer  ses insuffisances.   Aujourd’hui le système du patriarcat exclu des femmes l’accès à la terre. Défendre, l’agriculture familiale, c’est aussi vouloir modifier les rapports de force au sein des familles : meilleur répartition des richesses issues de l’activité et instauration du dialogue au sein des familles sur les choix agricoles à faire. Les jeunes, les femmes ont des difficultés d’épanouissement dans les exploitations familiales.    En Novembre 2013 lors du forum sur les exploitations familiales tenu à Ouagadougou,  le président de la Confédération Paysanne du Faso, Mr Bassiaka Dao a reconnu que «  l’exode des jeunes ruraux est dû au fait à  l’incapacité des exploitations familialesde  leur trouver une place en son sein ». Quant aux  femmes disons le souvent, les ressources issues de l’exploitation familiale n’est pas dans la plupart des cas utilisé à bons escient par ceux qui la contrôlent (notamment les hommes).  Donc les femmes qui consacrent plus de trois quart de leur temps aux activités agricoles n’en tirent pas les bénéficies conséquents.

Les exploitations familiales évoluent et il sera judicieux de nos jours de mettre en lumière , les modèles d’exploitation familiales qui créent de la richesse , fait vivre les communautés et ou chaque acteurs y trouve sa place. 

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