lundi 4 juillet 2016

Quelle science pour l’agriculture Africaine ?


« Les chercheurs qui cherchent on en trouve,  mais les chercheurs qui trouvent on en cherche »  Cette assertion à lui  seule résume  la perception des  citoyens dans bon nombre de pays sur les  chercheurs.  Être chercheur est considéré à tort ou à raison comme membre d’une catégorie de personne qui travaille de manière  recluse sur des sujets dont l’intérêt n’est guère perceptible pour une majorité de personne.  

A Kigali, ce lundi 13 juin au Rwanda,  la 7ème  semaine des  sciences  agricoles  organisée par le Forum sur la Recherche Agricole en Afrique/FARA  est placée  sous la thématique « Apply science, impact livelihoods ».  Une traduction officielle n’existant, je peux m’hasarder à traduire le thème par  « Science  appliquée, impact sur les moyens de subsistance ». En somme comment la science peut influencer, impacter la vie des populations notamment agricoles.  La cérémonie d’ouverture est une des plus classiques : mots de bienvenue, remise de trophée,  cérémonie d’ouverture officielle, visite de stands (exhibition room), interview des journalistes  et départ des officielles. 

Cette semaine de la science agricole se tient dans un contexte ou la faim, la malnutrition sont des réalités en Afrique surtout au Sud du Sahara. Les innovations et solutions pour une meilleure pratique agricole se diffusent lentement parmi les agriculteurs.  
Quelle science pour l’agriculture africaine ?

Cette interrogation est à juste titre provocatrice. L’agriculture africaine est confronté à des maux  longtemps diagnostiqués : faible accès aux innovations et techniques, assez de superficies inexploitées, recherche agricole inadaptée aux besoins des agriculteurs.

Cependant, un pays africain est cité comme exemple dans l’adaptation de la science aux besoins des agriculteurs : le Rwanda.

Au détour de visite de stand, nous avions échangé à bâton rompu avec le  Télesphore Ndabamenye, Head of Crop Production &Food Security Departement à la Rwanda Agriculture Board  pour mieux comprendre « le miracle Rwandais ». 

« Pourquoi continuer à faire des recherches sur les sauterelles au Malawi alors que nos agriculteurs ont des problème de d’attaque sur les champs de  maïs ? Pourquoi ne pas orienter la recherche et la vulgarisation de nos vécus paysans ?  Au Rwanda, la fusion des services de la recherche et celle de la vulgarisation ont  permis un bon qualitatif au niveau de la production végétale et animale. Cette fusion avait pour objectif de rendre l’information disponible et accessible aux agriculteurs, faciliter le transfert de technologie et surtout de mutualiser les moyens.

L’exemple Rwandais ?

Le changement d’attitude du producteur, vulgarisateur et chercheur permet de bâtir une équipe qui échangent et qui améliorent la pratique quotidienne.
Une communication fluide entre ces trois entités s’est avérée bénéfique pour le transfert de connaissance. Exit le chercheur isolé dans son laboratoire,  foi de Mr Télesphore. En termes de méthodologie de travail, ce sont des réunions tripartites, des définitions de besoins, des  planifications communes des entité à la base jusqu’au sommet.  A noter que la Rwanda Agriculture Board  dispose d’un département chargé de la dissémination des informations. En conclusion  pour ce dernier, les bases d’une agriculture durable se trouvent dans  une recherche intégré  et orienté vers la résolution des défi des producteurs.
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