Au Burkina Faso, il est de coutume de voir les
organisations de producteurs se plaindre de la mévente de leur production
agricole, de l’absence de marchés rémunérateurs. En retour les entrepreneurs agricole mettent en exergue, le manque de
sources d’approvisionnement sure, l’instabilité des prix et surtout la
fiabilité des producteurs etc. En somme un cercle vicieux on chacun rejette la
faute sur l’autre.
Disons-le, nôtre agriculture est familiale
et de subsistance. Cependant certains producteurs et productrice visent le marché. Mais sans les rudiments nécessaires Plusieurs études, rapport et enquêtes ont
démontré que les agriculteurs sont parmi les plus pauvres du Burkina et sont
les plus nombreux. Comment aider ces petits producteurs et producteurs à vivre
décemment de leurs activités ? Parmi les solutions, figurent l’agriculture
contractuelle ! Hum, nouveau concept me direz-vous ! Jargon
d’experts ! Encore les développe-mentalistes !
Soyez rassurée, l’agriculture
contractuelle n’est pas un nouveau concept ! Elle existe et a existé
depuis l’apparition du commerce. Il s’agit de l’entente avant production entre
un producteur/productrice et une entreprise /fournisseurs. Sous cette forme,
je dirai que la dolotière du quartier est en agriculture contractuelle avec ses
producteurs de sorgho rouge !!
Une des nouveautés, c’est la
formation de facilitateur pour aider à mettre en place cette forme de
partenariat gagnant-gagnant entre des producteurs individuels ou en groupe et des entreprises. Soyons claire,
agriculture contractuelle est différent
de agriculture sous contrat !
Au cours de 5 jours de formation,
AGRA et PROCIV ont formé des facilitateurs pour analyser le développement de
l’agriculture contractuelle. Vous savez, même si cette pratique de contrat
existait de par le passé, il convient de prendre en compte de nouveau facteurs
dans la pratique promue. La formation a mis l’accent sur les conditions de
réussite et d’échec, les avantages et
les inconvénients des différentes formes de modèles d'affaires en agriculture
contractuelle.
Un contrat est défini sur la base
de confiance, de transparence et d’égalité. Le système d’agriculture
contractuelle tranche avec celle des anciennes pratiques ou les producteurs
étaient grugés par les entreprises ou fournisseurs. Le rôle des facilitateurs est d’aider à
définir les rôles de différentes parties
prenantes, se préparer pour des négociations de contrats et savoir ou mettre
les pieds par la connaissance des différents
systèmes de gestion. Une vingtaine de facilitateurs ont été formés et disponibles.
AGRA: (Alliance pour une révolution verte en Afrique) a été fondée
en 2006 avec la conviction que l’investissement dans l’agriculture constitue la
meilleure manière de réduire la pauvreté et la faim en Afrique. À travers le
continent, elle aide des millions de petits agriculteurs (qui représentent 70 %
de la population africaine) à accroître la productivité de leur exploitation et
leurs revenus.
PROCIV: Programme Centres d’innovations vertes pour le secteur
agro-alimentaire. Les centres verts pour la promotion d’innovations centrent
leur attention sur la promotion des petites exploitations agricoles afin
d’aider celles-ci à augmenter durablement leur production et leurs revenus
Minata Coulibaly
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire